Pour une Autonomie Non Autarcique Choisie Heureuse et Écologique

POUR

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Pour dépenser davantage d'énergie à être pour qu'à être contre.

Après avoir développé une pensée critique du système dans son ensemble, notre installation a pour but de proposer une alternative. Sans pour autant rester inactif.ves devant les dysfonctionnements constatés de notre société, nous voulons engager la construction d'une zone du dehors.

Pour impacter le monde extérieur de manière positive plutôt que négative.

La réduction d'impact pronée par le capitalisme vert est illusoire. Nous sommes les éléments d'un éco-système que de facto nous impactons. Nous choisissons d'agrader plutôt que de dégrader.

Pour s'inscrire dans une logique de démétropolisation.

Proposer une alternative implique de quitter la métropole. La question du nombre, de la démesure qui peuvent accompagner la massification métropolitaine est aujourd'hui le noeud du problème. A la démesure économique correspondent une irresponsabilité politique et un trépas écologique.

Pour faire en sorte que la fin ne justifie plus les moyens.

Nous ne voulons plus faire de concession sur le temps présent en vue d'un mieux dans le temps futur. Chaque fois que cela nous semble juste, nous voulons incarner l'idée de préfiguration : plutôt que d'imaginer une grande stratégie pour changer le monde, essayez de faire du chemin parcouru un modèle de ce à quoi la société pourrait ressembler.

Pour renforcer notre lien avec un territoire dont l'unité est biologique.

Le concept de biorégion nous inspire car il dépasse les limites administratives arbitraires. Son territoire est défini par un climat, un paysage, une faune, une flore, et par les humains qui y vivent. La biorégion est l'échelle la plus logique pour l'enracinement durable d'une communauté.

une AUTONOMIE

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Devenir autonome, c'est pouvoir décider pour soi-même et pour nous tous.tes, ensembles.

auto = soi-même et nomos = gestion. Notre objectif d'autonomie est donc celui de notre émancipation politique. Nous voulons décider de notre propre sort au sein de la communauté du vivant.

Devenir autonome passe nécessairement par la mise en place d'une autonomie matérielle et immatérielle sur notre territoire.

La clé de voute de l'autonomie est l'indépendance de nos communautés à l'égard du système thermo-industriel. Cela implique une autonomie alimentaire, énergétique, technique, médicale, éducative, culturelle et numérique. Cette nécessité induit la réappropriation de tous les savoirs liés à nos vies humaines et au monde vivant. La seule décision éthique est de prendre la responsabilité de sa propre existence.

Nous défendons une économie locale efficace basée sur un travail libre et choisi.

Nous ne voulons plus exercer un travail contraint et démuni de sens. Nos activités économiques s'intégreront à la communauté du vivant tout en répondant aux besoins du territoire.

NON AUTARCIQUE

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Notre intégration sur le territoire est indissociable de l'apprentissage et du respect des cultures qui s'y trouvaient avant nous.

Il nous paraît indispensable de limiter les clivages entre les humains d'un même territoire. Nous souhaitons que les différentes manières de vivre puisse cohabiter, se critiquer et s'encourager les unes les autres dans la bienveillance et la paix. Un des principes de la permaculture nous inspire particulièrement : Intégrer plutôt que séparer.

Nous considérons la connaissance comme un bien commun et nous encourageons son partage.

Au même titre que l'eau ou le logement, nous considérons que le savoir doit être accessible à tous.tes sans condition. Il est le garant d'une émancipation intellectuelle et une arme contre les dominations et les oppressions.

Nous souhaitons que l'entraide ait une place centrale dans nos relations aux autres.

Nourris du collectif au quotidien, nous prenons conscience de la puissance du groupe. Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.

CHOISIE

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Nous voulons développer un mode de vie qui puisse inspirer sans imposer.

A l'inverse d'une démarche qui se voudrait culpabilisante, nous voulons que nos actions puissent s'essaimer avec enthousiasme. Les choses doivent être faites par envie plutôt que par culpabilité.

Nous cultivons une éthique de la limite.

Au coeur de notre réflexion se trouve l'idée de la sobriété choisie. Au delà de la quête d'un bonheur qui se fait de peu, nous voulons que nos modes de vie intègrent de manière cohérente les limites de notre biosphère.

Nous partageons un imaginaire du non renoncement.

Aucun futur désirable ne sera bâti sur le « renoncement ». Il ne s’agit pas de s’abstenir, de se priver, mais d’avoir l’ambition suffisante pour vivre à la hauteur de nos désirs. De retrouver partout le goût et la nature des choses.

HEUREUSE

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Notre épanouissement et celui des humains qui nous entourent est fondamental.

Chacun a le droit à l'épanouissement en tant que recherche active de bonheur et d'émancipation sociale, culturelle et technique. Il ne doit pas être une variable d'ajustement mais bien une fin en soi.

Chaque chose en son temps et du temps pour chaque chose.

Ici nous construisons un mode de vie plus lent et plus conscient, loin de la logique du toujours plus vite induite par la société de consommation.

Contempler, profiter et célébrer.

Le sentiment d'urgence ne doit pas nous empêcher de mêler ces actions à nos quotiens. Elles invitent à des moments d'art, de divertissement et de reflexion.

Nous souhaitons construire un lieu de vie sécurisant, sans dominations ni rapports de force.

Issus.es d'une culture violente, nous sommes attentifs.ves à nos façons d'agir qui parfois reproduisent des motifs d'oppression dont nous ne voulons plus. Nous créons chaque jour un espace de paix ou chacun.e peut exprimer sa joie.

ECOLOGIQUE

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Nous désirons comprendre notre maison.

Écologie veut dire connaître sa maison, mais plus que la connaître, nous voulons la comprendre, c'est à dire la prendre avec soi. Notre maison, ce sont tous les éco-sytèmes dans lesquels nous nous trouvons et ses habitant.es sont toutes les espèces vivantes formant la communauté biotique. Ainsi, loin d'être punitive, l'écologie a pour but de donner à voir aux humains cette grande maison qu'ielles habitent. l'écologie véritable promeut le luxe réel : celui du libre usage du libre épanouissement de la vie.

Nous souhaitons mettre le progrès technique au service de la communauté biotique.

Nous ne sommes pas contre le progès technique. Nous sommes contre l'aveuglement qui a poussé les humains à construire des outils qui les asservissent et qui sacagent les écosystèmes. Nous voulons remettre le progrès technique au service du vivant, et non l'inverse. Nous pensons qu'il peut contribuer à l'émancipation humaine et améliorer l'intégrité, la stabilité et la beauté des communautés biotiques.

Nos besoins d'habitats, d'énergie et d'alimentation doivent se faire en pleine intégration dans nos écosystèmes.

Nous portons une attention particulière à ce que nos différents besoins puissent être satisfaits sans dépasser la biocapacité de notre territoire. La biocapacité étant la capacité d'un écosystème à regénérer les ressources, absorber les déchets et réparer les dégradations commises par les humains.

citations et inspirations : A. Damasio, G. Faburel, A. Leopold, B. Mollison, R. Thayer, Grozeille